Entretien avec Michelle Monaghan: nounou

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Le premier long métrage de Nikyatu Jusu a fait des vagues après ses débuts à Sundance, et Michelle Monaghan parle du film et de ses thèmes.

Nounoumarque les débuts en tant que réalisateur de Nikyatu Jusu, et le film a fait sensation depuis ses débuts au Festival du film de Sundance 2022. Depuis lors, le drame a été repris par Prime Video, où il est maintenant diffusé en continu, et, avec un casting all-star et une histoire multidimensionnelle, a reçu des éloges de la critique et des prix considération.

Nounou explore l'expérience des immigrés du point de vue d'une femme sénégalaise, Aisha (des Titans Anna Diop), les épreuves et les tribulations qui accompagnent le fait de s'occuper d'un enfant qui n'est pas le sien et de naviguer dans un système qui ne lui accorde aucun privilège de la même manière qu'il en accorde aux autres. De plus, le film de Jusu est mêlé d'éléments d'horreur qui élèvent l'histoire d'Aisha, d'autant plus que ses luttes internes augmentent et que les choses se tendent avec Amy (Michelle Monaghan), son employeur.

Rant d'écran a parlé avec Michelle Monaghan de son travail avec Jusu et le casting, de ce qu'elle a trouvé confrontant à propos de Nounou, l'intersection de la féminité et de la maternité, et la complexité de son personnage et du film.

Michelle Monaghan sur Nounou

Screen Rant: Vous avez travaillé avec Nikyatu Jusu sur le film et elle a une vision si claire de son travail. Quelle a été la partie la plus excitante de travailler avec elle là-dessus ?

Michelle Monaghan: Eh bien, je pense que vous venez de le clouer. Elle a une vision si claire et je pense que l'histoire est le reflet d'elle, de l'expérience humaine de Nikyatu. Elle a, à partir du moment où je lui ai parlé après avoir lu le scénario puis regardé Suicide au soleil, et puis je l'ai eue sur Zoom, j'ai pensé: "Oh mon Dieu, cette femme est tellement charismatique."

Elle avait une voix si critique et vraiment une voix qui évoque un point de vue si nouveau que je pense que nous avons rarement vu auparavant au cinéma. Et elle connaît si bien tous les domaines du métier, mais juste la culture et sa passion pour le cinéma, c'est contagieux. Je n'avais jamais rencontré une cinéaste comme elle, franchement, et j'étais tellement excitée de pouvoir collaborer avec elle.

Vous avez mentionné dans une interview précédente que vous vous sentiez mal à l'aise lors de la première lecture du scénario, car il vous confrontait en tant que femme blanche. Comment ce malaise vous a-t-il permis d'approfondir votre personnage ?

Michelle Monaghan: Eh bien, tout cela est très vrai. C'est très inconfortable parce que, comme je l'ai déjà dit, cela ne ressemblait à rien de ce que j'avais lu auparavant. Et je pense que ce qu'il a fait si brillamment a été sous ma peau. Et c'est ce que j'espère que le public retiendra aussi. C'est un film très stimulant et il le fait d'une manière si nuancée et subtile. Il était entrelacé de tant de sous-textes. Et je pense que c'était la partie la plus excitante pour moi, c'était de me sentir vulnérable, mais aussi de me sentir très mal à l'aise avec le matériel, mais très à l'aise avec [Nikyatu]. Avoir l'opportunité de collaborer avec elle et de la développer et de décoller les couches de ce qui est un rôle très compliqué. Pour un acteur, pour moi, c'était une opportunité vraiment excitante.

Il y a une telle complexité dans son personnage et elle commence en quelque sorte d'une manière et en devient une autre et vous voyez toutes ces différentes couches pour elle également tout au long du film.

Michelle Monaghan: Ouais, je veux dire, je pense qu'au début, Amy essaie vraiment de se faire plaisir et se présente vraiment sous son meilleur jour à Aisha. Et au fur et à mesure que l'histoire se développe, nous voyons juste une femme qui est criblée de ses propres préjugés et qui se débat vraiment beaucoup elle-même. Et mon objectif dans le développement du rôle était, et dans la performance, d'essayer vraiment d'humaniser le personnage.

Et je dis cela non pas dans le sens traditionnel de ressentir de l'empathie pour elle, mais pour demander plutôt au public de regarder Amy, espérons-le. avec peut-être plus une lentille introspective, pour voir comment nous, ou les femmes blanches en particulier, pourrions voir des facettes d'elles-mêmes dans son. Et donc j'ai pensé que c'était la partie de confrontation, la partie intéressante, et de vraiment la présenter d'une manière et ensuite nous la voyons, comme vous l'avez dit, sous un tout nouveau jour au fur et à mesure que l'histoire se déroule.

La chimie du casting est fantastique. Comment avez-vous pu créer ce rapport décalé qui s'est ensuite traduit par beaucoup de tension entre vous et le personnage d'Anna Diop ?

Michelle Monaghan: Je dois également faire un commentaire là-dessus. C'est tellement génial. J'aime tellement Sinqua [Walls] et Anna dans le film. Je suis tellement excité à chaque fois que je les vois ensemble à l'écran. Et tout ça, tout ça vient de Nikyatu. Elle a réuni un groupe d'acteurs si talentueux et des acteurs qui voulaient vraiment servir le matériel qu'elle a écrit. Cela l'a juste intrinsèquement compris.

Nous étions tous là pour les bonnes raisons et nous avions vraiment tous confiance en elle et, à notre tour, nous nous faisions confiance. Et elle a créé un environnement vraiment génial, une super ambiance. Nous n'avions pas beaucoup de temps de répétition, mais un temps de répétition poignant et un temps de répétition vraiment percutant, de sorte que lorsque beaucoup d'entre eux des scènes inconfortables sont apparues, en particulier entre le personnage d'Anna et moi-même, Amy et Aisha, beaucoup d'entre elles étaient très nuancé.

Il y avait les micro-agressions persistantes contre Aisha du personnage d'Amy. Tous ces éléments ont été traités avec un respect et une délicatesse incroyables, et nous avons pris beaucoup de temps avec ceux-ci. C'étaient des choses très intimes, vraiment importantes à faire correctement. Et donc je pense que cette confiance que nous avions les uns avec les autres et que nous savions tous que nous étions là pour soutenir quelque chose que Nikyatu a estimé qu'il était vraiment fondamental de transmettre, que nous étions tous au service de cela, nous a permis de pouvoir vraiment confiance. Et je ne peux pas en dire assez sur l'expérience de travailler avec eux et d'apprendre d'eux et avec eux.

En ce qui concerne Amy et Aisha, leur point commun est la maternité. Et le film est nuancé dans la description des complexités et des défis auxquels chaque femme est confrontée. Comment avez-vous abordé ce côté du personnage d'Amy, et qu'est-ce qui vous parle le plus des femmes à l'intersection de la maternité?

Michelle Monaghan: C'est aussi quelque chose que j'ai appris en collaborant avec Nikyatu. Je n'avais pas vraiment considéré l'intersection de la féminité et de la maternité. Il y avait quelque chose que Nikyatu a écrit dans son pitch deck, qui consistait à comprendre comment les femmes immigrées et marginalisées sont au service de la mobilité ascendante des femmes blanches et des familles blanches.

Et cela m'a fait m'arrêter net. C'était quelque chose que je n'avais pas vraiment envisagé. Et de ma position de femme blanche, c'était quelque chose que je n'avais jamais eu à considérer. Et donc c'était vraiment important pour moi et ne pas reconnaître peut-être comment nous limitons ou bénéficions spécifiquement de ce service, et des privilèges tacites que nous perpétuons tous en quelque sorte.

Et donc pour moi, en regardant ces deux personnages, il était clair que l'histoire parle de cette femme essayant de s'assimiler, essayant de créer une vie meilleure pour sa famille. Et nous ne considérons pas les enfants des familles qui ont été laissés pour compte dans la poursuite de ce soi-disant rêve américain. Et donc pour moi, c'était cette dynamique vraiment compliquée de ces deux femmes et comment elles se rencontrent toutes les deux pour survivre, même si les sacrifices sont beaucoup plus importants. Et je n'avais tout simplement pas vu cette perspective nuancée qui explore la hiérarchie réelle de la féminité. Et donc j'ai juste pensé que la façon dont Nikyatu a exploré cela était vraiment révolutionnaire.

Ouais, je ressens la même chose. C'est juste un film tellement nuancé. C'est l'un des films sur lesquels je reviens sans cesse depuis un an.

Michelle Monaghan: C'était le truc pour moi quand je l'ai lu. C'était comme à chaque fois que je commençais à décomposer le script, je découvrais quelque chose de nouveau et ensuite je commençais à parler à Nikyatu et nous aurions longtemps, de longues conversations, puis elles allaient plus loin, et elle disait: "Et c'est le sens que tu as eu." Et donc je me sentais tellement excité à l'idée de transmettre tout ce. J'étais sûr d'avoir compris ce qu'Amy représentait dans le rôle de l'histoire. Mais ce que j'en suis venu à mieux comprendre, c'est quoi et comment des femmes comme Amy existent dans le contexte du monde d'aujourd'hui.

S'il y a un message ou un thème que vous voulez que le public retienne après avoir vu ce film, qu'espérez-vous que ce soit ?

Michelle Monaghan: Je pense que les gens vont dire "Wow". Toutes ces couches dont nous avons parlé, mélangées avec ce folklore ouest-africain que nous n'avons jamais vraiment vu exploré au cinéma auparavant, sera vraiment intrigant pour publics. C'est un film d'horreur qui rencontre un drame intérieur. Et parfois, ce que nous ressentons et ce que nous voyons à l'intérieur est plus effrayant que ce qui se passe à l'extérieur et la façon dont nous le payons. Et j'espère juste que les gens regardent à l'intérieur d'eux-mêmes.

À propos de nounou

Dans cette fable d'horreur psychologique du déplacement, Aïcha (Anna Diop), une femme récemment émigrée du Sénégal, est engagé pour s'occuper de la fille d'un couple aisé (Michelle Monaghan et Morgan Spector) vivant à New York Ville.

Hantée par l'absence du jeune fils qu'elle a laissé derrière elle, Aisha espère que son nouvel emploi lui permettra de chance de l'amener aux États-Unis, mais devient de plus en plus perturbé par la maison instable de la famille vie. À l'approche de son arrivée, une présence violente commence à envahir à la fois ses rêves et sa réalité, menaçant le rêve américain qu'elle est en train de reconstituer minutieusement.

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Nounou est actuellement diffusé sur Prime Video.